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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog décembre septembre août mai avril février janvier décembre novembre octobre septembre août juin mai avril mars février janvier décembre novembre octobre prepa hec classements des écoles, réputation, taux de réussite, professeurs, pédagogie et inside stories... combat de boue autour de la réforme des notes à l’école publié 4 décembre 2014 par aristote420 dans ecole , evaluation , notation , csp , luc ferry , edgar faure , reforme ca faisait un petit moment qu’on n’avait pas eu un bon débat comme ça dans l’éducation , où la mauvaise foi et l’idéologie bas-de-plafond se rejoignent dans une formidable et grotesque cacophonie. et tout ça autour d’une proposition de réforme qui semble vraiment anecdotique. on a bien ri. maintenant, décryptons. la proposition de najat et du csp le csp (conseil supérieur des programmes) a proposé de remplacer le système de notation actuel, jugé stigmatisant et décourageant par un certain nombre de sachants de l’univers de l’éducation, par une « évaluation bienveillante ». l’idée derrière cela serait que la notation sur 10 ou sur 20, telle que pratiquée actuellement, découragerait les élèves qui ont de mauvaises notes. plongés dans une spirale négative, ils seraient poussés à l’échec scolaire. le principe n’est pas nouveau. edgar faure, ministre de l’education de charles de gaulle en 1969 avait déjà tenté de passer une réforme de ce genre. et la question de l’évaluation à l’école est une sorte d’arlésienne, régulièrement stigmatisée, notamment par les tenants de méthodes d’enseignement alternatives. on supprime les notes mais on fait quoi à la place ? c’est là qu’on commence à rigoler. les solutions proposées s’inspirent largement de ce qui se fait déjà ailleurs. on cite l’allemagne (qui note de 1 à 6), les etats-unis (qui notent de a à f) ou encore la finlande (où la plus mauvaise note possible est… 4/10 !). en entendant ça, luc ferry a immédiatement réagi d’un cinglant « c’est stupéfiant de niaiserie » . pas très subtil, certes, mais la formule a le mérite d’être amusante. a l’époque d’edgar faure, le général de gaulle avait accueilli l’idée avec flegme et un sens de la formule au moins aussi nuancé : « c’est organiser la submersion définitive de l’université par la médiocrité. » le pugilat est lancé. le snalc (syndicat national des lycées et collèges) est outré et en profite pour mettre 2/20 au csp (pour l’encre et la présentation). de son côté, le fcpe (principale fédération de parents d’élèves) milite simplement pour l’arrêt complet de toutes les notes avant le lycée. bref, tout le monde cherche à être constructif. ca changerait quoi, franchement ? c’est certes drôle de s’envoyer des parpaings au visage mais essayons, l’espace d’un instant, d’élever le débat. le problème de la notation est-il vraiment essentiel ? doit-on vraiment croire qu’une note sur 20 est plus stigmatisante qu’une note en lettres ou sur 6 ? est-ce qu’on peut ne pas sourire en entendant que la note la plus basse est 4/10 en finlande ? le constat qui a mené à cette recommandation du csp est celui que les élèves français sont malheureux et s’enferment dans des spirales d’échec dont ils n’arrivent pas à s’extraire, découragés par un système qui leur parait trop élitiste. ce sont vincent peillon et les tests pisa qui le disent. soit. quoi qu’on pense du constat en question, la réforme des notes s’attaque au symptôme et pas à la cause. si les élèves sont stressés par leurs résultats, ce n’est pas parce qu’ils ont peur d’avoir 4/20 plutôt que f mais bien plutôt à cause de l’attitude du professeur qui attribue la note en question. on ne disputera pas que l’enseignement à la française a une petite tendance à l’élitisme. cela a ses bons côtés et ses mauvais. mais si l’on décide de réduire cette tendance, changer le barème de notation n’est certainement pas la réforme prioritaire. modifions plutôt la formation des professeurs, les programmes, la philosophie de l’enseignement français. ces annonces ridicules et les débats navrants qui s’ensuivent ne font que polluer la réflexion et la perte de temps qui en résulte est pénible, à la longue. lire la suite google + twitter facebook repost repost 0 les écoles de commerce françaises vont très bien, merci ! publié 23 septembre 2014 par aristote420 dans ecoles de commerce , hec , essec , escp , ft , business school e n cette rentrée, il pleut des louanges sur les écoles de commerce françaises, preuve, s’il en fallait, que l’enseignement supérieur français a encore de beaux jours devant lui. un exemple à suivre pour les autres acteurs de l’enseignement français ? hec, essec, escp dans le top 10 des masters en management comme chaque année, le classement des meilleurs masters en management du financial times est tombé mi-septembre. et une nouvelle fois, les business schools françaises se taillent la part du lion, loin devant les universités britanniques. la nouvelle fait plutôt plaisir car on était resté sur le jugement sans appel, à la fin du mois d’août, d’andreas schleicher (directeur de l’éducation de l’ocde et grand manitou des fameux tests pisa) sur le système éducatif français. selon lui, l’enseignement français est trop stéréotypé, peu pertinent par rapport à la réalité du marché du travail et les enseignants sont trop peu responsabilisés. la france était rhabillée pour l’hiver. alors placer 18 écoles dans les 70 meilleurs masters en management (le royaume uni, 2ème, en place 11), ce n’était pas gagné. nos écoles de commerce allient de plus quantité et qualité puisque avec hec (2è), l’essec (3è) et l’escp (7è), la france conserve un trio d’élite dans la hiérarchie internationale. bonne année pour les écoles de commerce ces bons résultats se traduisent également en termes d’attractivité, et donc de business pour ces écoles. cette année, en effet, les chiffres sont excellents : - le nombre d’étudiants ayant présenté les concours a augmenté de près de 6% par rapport à 2013. - les taux de remplissage des écoles sont très bons : seules 8 places n’ont pas été pourvues (215 en 2013). ces statistiques montrent que les étudiants sont de plus en plus convaincus par les cursus, et surtout les débouchés, proposés par ces écoles. omniprésentes en termes de communication, souvent plutôt en pointe en matière d’innovation (les expérimentations sur les moocs par exemple), performantes sur la scène internationale, les écoles de gestion continuent de se positionner en locomotive de l’enseignement français. la locomotive ou l’arbre qui cache la forêt ? en creux, pourtant, ce succès dessine les lacunes des autres étages de l’enseignement français. bien que découlant d’une vision de l’éducation particulière, les résultats catastrophiques de la france aux tests pisa ne doivent pas être balayés d’un revers de main. si l’on n’est pas très inquiet de la capacité française à former de bons managers, on ne peut en dire autant des autres secteurs. l’enseignement scientifique, par exemple, longtemps réputé en france, semble prendre de plus en plus de retard sur les mondes anglo-saxon et asiatique. l’avenir économique d’un pays repose pourtant en grande partie sur sa capacité à innover, notamment dans le domaine technologique. ainsi, plutôt que de geindre perpétuellement sur la supposée inégalité que représentent ces filières d’excellence, les autres acteurs de l’enseignement en france feraient-ils mieux de s’inspirer de leurs méthodes pour se réformer. lire la suite google + twitter facebook repost repost 0 prépa : la fin d’un mythe ? publié 1 août 2014 par aristote420 dans prepa , mythe , le monde , fantasme le blog campus du monde nous gratifiait hier d’un article sacrément bateau, bon marronnier de saison, sur « comment réussir sa rentrée en classe prépa une vision souvent très caricaturale des classes prépas. le fantasme de la prépa solidement ancré c’est une image communément répandue et souvent relayée par les médias, avides de titres accrocheurs et d’opinions tranchées : la pré